Plafonner dans les arts martiaux

Le sentiment de plafonner dans les arts martiaux.

Toutes les personnes ayant atteint le degré de ceinture noire vous diront probablement qu’à plusieurs reprises ils ont eu la sensation qu’ils ne progressaient plus, qu’ils stagnaient. Cela peut durer quelques semaines ou quelques mois, puis à un moment donné, cela débloque. De nouveau, on retrouve cette agréable sensation que l’on s’améliore, que l’on devient meilleur.

Ces paliers sont normaux et ont lieu dans tous les arts martiaux. C’est normal et cela fait partie de la façon dont l’être humain évolue. Comme tout le monde, j’ai vécu ces paliers où j’avais l’impression de plafonner. Ce qui est moins normal, c’est qu’une fois que l’on est rendu ceinture noire avec quelques dans (degrés) en plus, c’est de ne pas être plus performant d’un degré à l’autre. Dans la norme occidentale, on mesure le pratiquant d’art martial par la quantité de techniques et de formes qui s’accumulent au gré des degrés. On n’est pas plus efficace, on n’est pas meilleur combattant, on a simplement plus de matériel à mémoriser. Bien sûr, ici, je ne parle pas des sports de combat. Ça, c’est une autre histoire et les gens qui le font le font généralement pour le plaisir du défi et de la compétition.

Lorsque j’ai reçu ma ceinture noire en karaté, on me disait que c’était à ce moment-là que l’on commencerait vraiment à faire des arts martiaux. J’ai très vite réalisé que je n’étais pas plus efficace à mon second et troisième dan qu’à mon premier. J’ai arrêté d’espérer à mon 6e dan. J’avais déjà fait d’autres arts martiaux auparavant et à partir de là j’ai continué ma recherche en explorant encore plus de style. Puis, un beau jour, je me suis arrêté sur le style qu’offre le Bujinkan de Maître Hatsumi. Je venais de trouver les outils nécessaires pour m’améliorer. Ça fait déjà presque 40 ans que je pratique ce style et le plus beau, chaque année je m’améliore. Je suis plus efficace en situation réelle à 65 ans que je ne l’étais dans mes années de jeunesse dans les autres arts martiaux que j’ai pratiqués.

Beaucoup de ceintures noires de différents styles qui sont conscients qu’ils plafonnent finissent par se joindre au Bujinkan. Pour moi, la différence de cet art est flagrante versus les autres arts que j’ai pratiqués. Les concepts offerts sont difficiles à maîtriser. Ils sont nombreux et le plus beau, c’est qu’ils peuvent s’appliquer à tous les arts martiaux. Par l’apprentissage de ces concepts, on continue de progresser et de s’améliorer même à mon âge. Ces principes du budo nous amènent à voir le petit détail qui nous manque pour qu’une technique soit efficace à 100%. Cela nous permet d’apprendre enfin à travailler sans avoir besoin de forcer ou de posséder des bras aux muscles démesurés. Si votre art martial ne vous permet pas d’être plus efficace après 35 ans, il est temps de vous poser de sérieuses questions.

Si jamais vous faites partie de cette catégorie de pratiquants qui ont l’impression de ne pas s’améliorer et que vous êtes dans la région de Québec, je vous invite à venir nous rencontrer pour un cours d’essai à Bujinkan Québec. Nous pourrons regarder ensemble quels seraient les outils les plus adéquats pour vous permettre de débloquer de ces situations désagréables. Je vous invite également à lire : Les caprices du budo. Il y a une gradation par le biais de diagrammes de triangle qui nous permet de mieux comprendre où l’on se dirige dans notre pratique martiale.

Bernard Grégoire

Dai Shihan Bujinkan Québec

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